L’émigration au départ de Bordeaux (Gironde) au cours du 19e siècle
Site : Les visas en Bordelais
Historique
À partir du 18e siècle, beaucoup d’émigrants partaient vers des contrées lointaines. Ils désiraient faire fortune ou partaient pour toute autre raison.
Les traces des voyageurs de cette période ne sont pas nombreuses, certaines subsistent.
Mais durant le 19e siècle, divers registres ont été tenus systématiquement, et sont parvenus jusqu’à nous. Ceci nous permet de retrouver des traces d’un grand nombre d’émigrants.
Ce sont les registres des passeports, les registres des visas, et quelques rares listes de passagers disponibles aux Archives départementales de la Gironde.
Les émigrants devaient avoir un passeport, qui semble-t-il était accordé par une autorité proche de leur lieu d’habitation, et un visa délivré par l’autorité proche de celui du départ.
Vraisemblablement le contrôle des candidats au départ était basé sur des raisons politiques, policières ou militaires.
Pour l’Outre-Mer, Bordeaux (Gironde) était un point de départ très fréquenté : son port était ouvert sur l’Atlantique Sud et les Caraïbes principalement, mais également sur la côte Est des deux Amériques.
Des bateaux partaient aussi vers l’océan Indien et l’Extrême Orient, mais la grosse masse des partants allait vers l’Ouest.
La préfecture de Bordeaux (Gironde) était amenée à contrôler ces départs et accordait le visa attendu par l’émigrant.
Contenu
Les registres sont accessibles aux Archives départementales de la Gironde dans la série 4M.
Ils ne sont pas accessibles sur leur serveur.
La période couverte court de 1839 à 1870.
Les registres contiennent, le patronyme, le prénom, l’âge des demandeurs, leur destination maritime, leur lieu d’origine, le nom du navire sur lequel ils sont partis, … Les renseignements inclus dans ces registres varient suivant l’époque.
Quelques statistiques
Nombre de visas relevés par année :
Où allaient ils ?
Liste des 20 premières destinations outre-mer :
D’où étaient ils originaires ?
Liste des 20 premiers départements français d’origine des émigrants :
Suivent les Hautes-Alpes, l’Aude, la Seine-Inférieure, la Corrèze, le Var, les Pyrénées-Orientales, le Cantal, l’Aveyron, …
Il y a 71 départements français (métropole en 1855) différents répertoriés dans les registres.
Quel âge avaient ils ?
Sur la période 1848-1858, l’émigrant le plus âgé avait 75 ans.
La tranche des 17, 18 et 19 ans était vraisemblablement motivée par l’insoumission aux obligations militaires contraignantes à ce moment.
Informations concernant la base des visas
Les visas étaient accordés pour des déplacement en France, vers des pays d’Europe, aussi bien que pour l’Outre-Mer. Les règles régissant leur administration variaient suivant l’époque. Vous trouverez tous les types de visas dans cette base.
Patronymes
Les patronymes sont entrés sans aucun accent ni tiret.
La particule » de » est reportée après le patronyme sous la forme » (de) « . Si elle est placée au milieu d’un patronyme en deux parties, elle est laissée à sa place.
Sont reportés en complément dans la liste des patronymes, et seront donc identifiables séparément, ceci afin de permettre de trouver plus facilement, les cas suivants :
- Les surnoms patronymiques. Ex. : » DUPONT dit DUPUIS » sera aussi repéré » DUPUIS (voir DUPONT) «
- Les noms de naissance de femmes. Ex. : » DUPONS née DURAND » sera aussi repérée » DURAND (voir DUPONS) «
- Le nom d’épouse. Ex. : » DUMARTIN épouse LEGLISE » sera aussi repérée » LEGLISE (voir DUMARTIN) «
- Les enfants, dont le prénom est donné, partis avec un émigrant. Ex. : » DUPONT André, parti avec son fils Pierre » sera aussi repéré » DUPONT Pierre (voir DUPONT André) «
- Certains autres accompagnants, quand leur patronyme a été noté. Ex. : » LEGLISE François… accompagné de sa tante Mme DURANT Louise » sera aussi repéré » DURANT Louise (voir LEGLISE François) « .
Les prénoms composés sont portés sans tiret, les prénoms multiples ne sont pas séparés par des virgules.
Les » sur prénoms » sont laissés tel quel.
Destination
La destination indiquée est celle donnée à la préfecture par le demandeur de visa. Pour l’Outre-Mer, c’est celle du navire sur lequel il (elle) s’est embarqué (destination maritime). Ceci ne présage pas de sa destination finale.
Les bateaux indiqués sont ceux sur lesquels nos ancêtres sont susceptibles d’être partis. Ils ne sont peut être pas tous partis du port de Bordeaux (Blaye, Pauillac, …).
Registres
Attention, au niveau des numéros des visas, il y a eu quelques numéro multiples dans la même année.
Les informations disponibles varient suivant la période. Il n’y a pas l’âge de l’émigrant avant le milieu 1849, la date du passeport n’est entrée qu’à partir de la fin 1858, …
La cote du registre et le numéro d’enregistrement dans l’année sont indiqués pour tous les visas. Les registres sont consultables aux Archives départementales de la Gironde.
Bateaux
Les remarques concernant les bateaux seront placées dès la mise en Ligne dans la base de donnée des informations les concernant.
Relevés
La transcription des registres est parfois difficile. Lorsqu’un doute est possible sur l’orthographe d’un nom, prénom ou d’un mot, il est suivi ou remplacé par » ? « .
Les éventuelles remarques du releveur sont précédées d’une » * « .
Recherche dans la base des visas
L’interrogation se fait par le patronyme et le prénom de l’émigrant que vous recherchez.
Le patronyme doit contenir au moins 3 caractères.
Réalisation
Elle est dûe à un groupe de bénévoles qui effectue les relevés des registres des visas des Archives départementales de la Gironde.
Ils couvrent la période de 1842 à 1858.
Qui sont les releveurs et les releveuses
Ni association, ni professionnels, ils sont une équipe informelle de bénévoles passionnés par les recherches concernant la généalogie et les éléments d’histoire qui s’y rapportent.
Leur but est de mettre à disposition de tout le monde, des informations concernant les visas accordés par la préfecture de Bordeaux (Gironde) au 19e siècle, non disponibles actuellement sur Internet. Ceci en effectuant un travail de relevé d’archives et leur mise en ligne sur un site tout aussi personnel et bénévole.